Rééquilibrage alimentaire et restructuration comportementale ?
La restructuration comportementale est une approche scientifique, qui découle de plusieurs études sur le long terme. Elle démontre qu’un régime alimentaire est suivi plus fidèlement par une personne lorsqu’une thérapie cognitivo-comportementale lui est associée. Et cela peut grandement vous servir pour votre rééquilibrage alimentaire lorsque vous recherchez comment perdre du poids.
L’hyperphagie boulimique atteint plus de 40 % des patients obèses, mais il est indispensable d’identifier tout comportement problématique lié à la nutrition avant de viser l’objectif de maigrir. Ces compulsions sont généralement associées à des habitudes telles que manger rapidement, se nourrir sans avoir faim, manger en cachette, suivies d’un sentiment de dégoût de soi, de déprime ou de culpabilité. Ces symptômes psychiques et ces comportements causent l’échec des diètes multiples, ce qui nuit à la qualité de vie.
Un suivi médical est à prévoir, car vous ne pouvez pas maigrir durablement sans changer ses habitudes alimentaires à long terme.
1) Utiliser le carnet alimentaire
Ce type de carnet est fortement recommandé, car il permet de prendre conscience de ses habitudes alimentaires. C’est également un outil précieux pour le soignant qui suit ce patient.
2) Structurer l’alimentation
Pour structurer l’alimentation, il convient d’intégrer progressivement les éléments d’un menu quotidien nutritif (trois repas, trois collations). La majorité des personnes restreignent leur apport calorique aux repas du matin et du midi, ce qui déclenche de la frustration, suivie de compulsions alimentaires en fin d’après-midi.
3) Définir un repas
Si vous êtes atteints de boulimie, il est souvent nécessaire de définir ce qu’est un repas, avant d’entreprendre un rééquilibrage alimentaire graduel. L’accent sera alors mis sur le contexte et le contenu : le fait de se nourrir à des heures régulières, de manger assis à table et non devant la télé, par exemple.
4) Le cercle vicieux du comportement boulimique
A chaque échec vécu, le sujet obèse ressent de la culpabilité. Une mauvaise estime de soi le conduit ainsi à focaliser de manière exagérée sur l’excès de poids et l’apparence physique. Il entreprend alors souvent une diète plus ou moins restrictive, qui favorise les crises boulimiques. Le fait d’avoir « craqué » va insidieusement affecter son estime de soi (voir flèches 1, 2 et 3) et perpétuer ce cercle vicieux.
5) Attention aux régimes !
Un régime non approprié peut induire des crises alimentaires chez une personne atteinte d’obésité. Aussi, vous devez veiller à ne pas vous prescrire un programme trop sévère visant une perte de poids rapide. El vaut mieux aussi se méfier des diètes-miracles vantées par les médias.
6) Mettre en évidence les déclencheurs
Une étape spécifique de cette approche consiste à mettre en évidence les troubles du comportement qui sont sources de boulimie. Ceux-ci peuvent être liés à la nourriture elle-même ou découler de certaines émotions (solitude, tristesse, stress).
Lorsque le soignant aborde ce sujet avec son patient, il doit le laisser réfléchir ou lui poser des questions pour qu’il identifie lui-même ce qui provoque chez lui des crises alimentaires.
7) Comprendre le lien entre angoisse et compulsion
L’apparition des compulsions alimentaires est souvent liée à l’angoisse, qui va provoquer de la tension.
Lorsque le seuil de cette angoisse est atteint, la volonté du patient faiblit et il a tendance à manger pour calmer cette affolante détresse intérieure. En réalité, on observe que cet état se stabilise et atteint un plateau d’une durée variable, selon l’individu.
8) Chercher des stratégies
Après avoir mis en évidence les éléments déclencheurs, on peut aider le sujet à se tourner vers des stratégies pour les désamorcer.
A cette étape, il est capital de le laisser trouver par lui-même une technique ou une activité agréable à pratiquer. La séquence est vécue très différemment par chacun et les solutions proposées par le soignant diffèrent souvent de celles du patient.